RINÇAGE OCULAIRE ET TECTONIQUE DES PLAQUES SENSIBLES
La photographie est un acte froid qui parfois brûle. Le photographe travaille les ombres comme le comédien travaille son texte, comme le boulanger bat son levain devant l’aube. Une façon d’aller muettement par le monde pour lui prendre le pouls, une déambulation plus primesautière qu’un jeu d’enfant, un passe-temps dont l’adresse reposerait moins sur un savoir-faire pictural que sur l’apprentissage assidu d’un “savoir-taire” corporel, gestuel, littéral. Croire la lumière sur parole, prendre l’ombre au mot, ou contenir ses gestes dans le monde pour contenir le monde dans une image, désosser l’océan des simulacres et le vernis des faux-semblants, labourer le présent jusqu’à ce qu’il ne soit plus que présence.
Le photographe est, certes, chasseur par essence, mais chasseur avalé par sa proie. C’est par excès d’absence qu’il accède, à tout ce qui le touche, à tout ce que l’œil isole, à toute géométrie, à tout ce dont il brûle de fixer l’empreinte. Son art est celui de la disparition. Il est celui qui s’effaçant fait place. On dirait qu’il erre, on dirait qu’il rôde, dans la nuit des mots, à jamais domicilié dans le noir capiteux des rubans d’asphalte.
Allier terre natale, 2017
Photographe d’inactualité ? Vagabond anachronique ? Rédacteur sans chef ? Léonnard Leroux c’est quoi ?
Depuis 25 ans, Léonnard Leroux erre. Il n’aspire qu’à se promener. C’est son droit. Galvaudeux, trimardeur, passant à satiété, expert badaud, rôdeur à tort, touriste à travers, à ceci près que d’ordinaire cette dernière espèce va en meute étanche égratigner les hauts lieux, et qu’il va, lui, poreux à l’excès, à outrance solitaire, traversé -jusqu’au vice- par des sanctuaires. C’est là, dans l’ombre portée des terres promises, que L.L. bivouaque, fait corps, creuse et fore des mémoires vives dans la matière des routes.
RIDICULUM VITAE, HÂBLERIE, BARATIN, CRAQUES ET AUTRE BLABLA CHRONOLOGIQUE
1994 Bourse Défi Junior pour son “Tro Breiz” solitaire à 16 ans, 600km à pied sur les vieux chemins d’une Bretagne intérieure et médiévale, qui accomplira 3 fois dont une pieds nus – qui s’en vanterait ?
1996 Bourse Défi Jeune pour son reportage “BOURBONNAIS DE PIERRE ET DE LUMIÈRE” consacré au patrimoine médiéval de l’Allier
1997 Prix Allen pour “BOURBONNAIS DE PIERRE ET DE LUMIÈRE”, en collaboration avec l’écrivain Christiane Keller, Éditions du Miroir
2001 Prix Achille Allier pour “Couleur Bourbonnais”, en collaboration avec l’écrivain Christiane Keller, le soutien du photographe Joël Damase et l’adoubement de Marie-Anne Brihaye des Éditions du Miroir (Clermont-Fd)
2001-2002 Voyage à pied de Bretagne à Jérusalem
2004 Publication de “PLUS LOIN QUE NOS PAS”, premier livre en solitaire : écrit, graphisme, photographie, mise en page, édition, diffusion, etc.
2007 Prix Allen pour “BOURBONNAIS 03”
2014 Bourse professionnelle du festival Photo de mer pour son projet “Sillage du BATEAU IVRE” ou, dans les pas d’Arthur Rimbaud en Méditerranée et en Afrique.
2016 Premier pèlerinage (Ohenro) à Shikoku et début d’un reportage sur l’archipel japonais
2018 Prix Emile Guillaumin pour “ALLIER TERRE NATALE”
2022 Reportage au long cours sur la rivière Allier et sur le Japon
La photographie est un acte froid qui parfois brûle. Le photographe travaille les ombres comme le comédien travaille son texte, comme le boulanger bat son levain devant l’aube. Une façon d’aller muettement par le monde pour lui prendre le pouls, une déambulation plus primesautière qu’un jeu d’enfant, un passe-temps dont l’adresse reposerait moins sur un savoir-faire pictural que sur l’apprentissage assidu d’un “savoir-taire” corporel, gestuel, littéral. Croire la lumière sur parole, prendre l’ombre au mot, ou contenir ses gestes dans le monde pour contenir le monde dans une image, désosser l’océan des simulacres et le vernis des faux-semblants, labourer le présent jusqu’à ce qu’il ne soit plus que présence.
Le photographe est, certes, chasseur par essence, mais chasseur avalé par sa proie. C’est par excès d’absence qu’il accède, à tout ce qui le touche, à tout ce que l’œil isole, à toute géométrie, à tout ce dont il brûle de fixer l’empreinte. Son art est celui de la disparition. Il est celui qui s’effaçant fait place. On dirait qu’il erre, on dirait qu’il rôde, dans la nuit des mots, à jamais domicilié dans le noir capiteux des rubans d’asphalte.
Allier terre natale, 2017
Photographe d’inactualité ? Vagabond anachronique ? Rédacteur sans chef ? Léonnard Leroux c’est quoi ?
Depuis 25 ans, Léonnard Leroux erre. Il n’aspire qu’à se promener. C’est son droit. Galvaudeux, trimardeur, passant à satiété, expert badaud, rôdeur à tort, touriste à travers, à ceci près que d’ordinaire cette dernière espèce va en meute étanche égratigner les hauts lieux, et qu’il va, lui, poreux à l’excès, à outrance solitaire, traversé -jusqu’au vice- par des sanctuaires. C’est là, dans l’ombre portée des terres promises, que L.L. bivouaque, fait corps, creuse et fore des mémoires vives dans la matière des routes.
RIDICULUM VITAE, HÂBLERIE, BARATIN, CRAQUES ET AUTRE BLABLA CHRONOLOGIQUE
1994 Bourse Défi Junior pour son “Tro Breiz” solitaire à 16 ans, 600km à pied sur les vieux chemins d’une Bretagne intérieure et médiévale, qui accomplira 3 fois dont une pieds nus – qui s’en vanterait ?
1996 Bourse Défi Jeune pour son reportage “BOURBONNAIS DE PIERRE ET DE LUMIÈRE” consacré au patrimoine médiéval de l’Allier
1997 Prix Allen pour “BOURBONNAIS DE PIERRE ET DE LUMIÈRE”, en collaboration avec l’écrivain Christiane Keller, Éditions du Miroir
2001 Prix Achille Allier pour “Couleur Bourbonnais”, en collaboration avec l’écrivain Christiane Keller, le soutien du photographe Joël Damase et l’adoubement de Marie-Anne Brihaye des Éditions du Miroir (Clermont-Fd)
2001-2002 Voyage à pied de Bretagne à Jérusalem
2004 Publication de “PLUS LOIN QUE NOS PAS”, premier livre en solitaire : écrit, graphisme, photographie, mise en page, édition, diffusion, etc.
2007 Prix Allen pour “BOURBONNAIS 03”
2014 Bourse professionnelle du festival Photo de mer pour son projet “Sillage du BATEAU IVRE” ou, dans les pas d’Arthur Rimbaud en Méditerranée et en Afrique.
2016 Premier pèlerinage (Ohenro) à Shikoku et début d’un reportage sur l’archipel japonais
2018 Prix Emile Guillaumin pour “ALLIER TERRE NATALE”
2022 Reportage au long cours sur la rivière Allier et sur le Japon